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Interview

Andrea Félix Gutiérrez

Andrea, à droite sur la photo.  Photo:  Gael Domínguez

Je m’appelle Andrea Félix Gutiérrez, je suis originaire de Ciudad Obregón, Sonora, México. J’ai 25 ans. Je joue au Jeu du Balle Préhispanique depuis 2 ans.  Mon équipe se nomme Yeewewe wepe'i  qui signifie "Jouant avec les Hanches"  dans la langue yaqui.  (Langue officielle parlé dans l'Etat de Sonora)

Quelle a était ta raison pour t’approcher de cette pratique?

Je suis danseuse du folklore mexicaine, l’amour à la Culture est quelque chose qui m’attire beaucoup. Quand j’ai su qu’un groupe allait se créer pour jouer, c’était trop excitant de démarrer avec eux, commencer les entraînements et continuer à apprendre différentes choses et connaître différentes personnes.

 

Comment te sens tu au moment de jouer et avoir une connexion avec les ancêtres?

Sincèrement, c’est une sensation extraordinaire, ça ne se passe pas dans des lieux habituels au quotidien.  C’est comme se sentir enveloppée dans une force, émotion, courage, la peur parte. Je me sens fière d’appartenir à ce mouvement de vie de  nos traditions

 

Comment te sens tu sachant que les femmes ont une participation égale à celle des hommes dans le jeu du balle Maya?

C’est une opportunité que les personnes de tout le monde connaissent les capacités des femmes à jouer ce jeu.  Et que ça se sache que les femmes avaient un rôle et participation dans ces jeux depuis les temps anciens.

 

As tu ton propre rituel pour te préparer au jeu?

Le fait de mettre mes habits correctement me permets de m’y mettre dans l’ambiance.  Mettre ma faja pour me protéger mon corps des lésions dues aux jeu. Rencontrer et se connecter à la balle, car chacune est différente.  Se faire des passes de balle avec mes coéquipiers pour se chauffer et préparer nos corps. Aller sur le Taste (terrain de jeu), visualiser les conditions du jeu pour me projeter mentalement et renforcer mes nerfs.

 

Peux tu nous expliquer les différentes éléments de tes habits de jeu?

La Culotte en forme de T s’appelle “vraguero” ou “maxtla”. La Faja ou ceinture sert à protéger le bassin car le jeu est rude pour nos os des hanches. 

Celui qui ressemble à un tablier s’appelle “Bota”.

Nous avons une deuxième ceinture qui se pose sur les fesses qui s’appelle “Chimalle”

Le ensemble de Tout s’appelle FAJADO.

Nous avons un autour de nous têtes quelque chose qui empêche la sueur de descendre sur les yeux.

La peinture sur le corps c’est un symbole des représentations des quatre directions, points cardinaux. Les couleurs des races, du maïs.  Certains parlent du vent, de l’eau ou du feu.

 

Comment les nouvelles générations se sont investies dans l'intérêt de maintenir en vie ces traditions?

C’est un travail qui a commencé depuis il y a quelques années.  Tout a démarré quand des groupes se sont créés un peu partout sur le pays. Ils se sont organisés en association pour programmer les tournois. Une des premières personnes dans le projet est Armando Uscanga representant de l’Association de Jeu de Balle Mésoaméricaine.  Reyna Puc, présidente de l’Association et José Lizarraga Covarrubias entraineur national. Les responsables par Etat se sont donnés la tâche de diffuser les informations sur notre culture Préhispanique tant à l’intérieur comme l’extérieur du Mexique. Tous ces efforts sont pour aller au delà des barrières politiques et sociales qui empêchent la réalisation des certaines activités car nous manquons de soutien du gouvernement, entre autres choses.

 

L’amour au sport, mais surtout à nos racines c’est qui nous maintient et nous fait grandir tant pour jouer comme pour transmettre notre culture.

Association Ixchel - Guatemala & France

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